Renoncule (Ranunculus), tige typique de dicotylédone, coupe transversale (x4)

 

 

En section transversale, la tige de renoncule montre une symétrie axiale, et un centre creux occupé par une grande lacune.

De la périphérie vers le centre, on trouve un épiderme (assise cellulaire unique) sans cuticule visible au niveau duquel s'ouvre des stomates (ostiole, cellules de garde et chambre sous-stomatique sont bien visibles), un parenchyme cortical à méats peu développé, formé de cellules arrondies séparées par des vides, puis un cycle unique de faisceaux libéro-ligneux, distribués dans un parenchyme médullaire constitué de cellules qui augmentent de taille vers l'intérieur. En l'absence d'endoderme et de péricycle bien individualisé, le cylindre central, plus imposant que la zone corticale, n'apparaît pas.

Au niveau des faisceaux libéro-ligneux, on note une jolie alternance entre de gros faisceaux (qui servent à la vascularisation de la tige) et de petits faisceaux, qui sont des traces foliaires, assurant la vascularisation des feuilles.

Chaque faisceau cribro-vasculaire est composé de xylème et de phloème primaire superposés, le xylème étant à pôle endarche (différentiation centrifuge, de l'intérieur vers l'extérieur), tandis que le phloème est à pôle exarche (croissance centripète, de l'extérieur vers l'intérieur). Une assise génératrice de cambium sépare le xylème du phloème. Le recloisonnement du phloème indique l'initiation d'une formation secondaire, qui restera toutefois très timide. Un petit massif de sclérenchyme (tissu de soutien lignifié) entouré de parenchyme lignifié surmonte chaque faisceau vasculaire (position supra-fasciculaire, à ne pas confondre avec du xylème !).

La symétrie radiale, la présence d'un épiderme à stomates, la position superposée du phloème et du xylème, la différentiation centrifuge de ce dernier, l'existence de tissus de soutien et la présence de moelle permettent d'identifier la coupe comme étant celle d'une tige. L'organisation des faisceaux cribro-vasculaires sur un seul cercle pointe vers une dicotylédone. L'absence de structures secondaires, la lacune centrale et l'importance modeste des tissus de soutien indiquent qu'il s'agit d'une plante herbacée. L'absence de cuticule au niveau de l'épiderme signe un habitat humide, ou les besoins en eau sont largement pourvus.

 

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