Anthère de lys (Lilium), grains de pollen, différents stades de méiose (x40)

 

 

Chez une fleur, la formation des grains de pollen a lieu à l'intérieur des sacs polliniques des anthères. Celle-ci commence par la mise en place d'un massif de cellules sporogènes. Chaque cellule sporogène va entamer une méiose, qui à partir de la cellule mère diploïde va aboutir à l'apparition de quatre cellules filles haploïdes, qui seront initialement groupés en tétrades (tétraspores).

La micro-photographie ci-contre montre les figures de la première division de la méiose sur une coupe d'anthères de lys colorée à l'hématoxyline éosine. Elle permet d'observer :

  • La cellule sporogène (cellule mère).
  • La prophase I, avec la condensation de filaments de chromatine.
  • La métaphase I, avec l'alignement des chromosomes homologues sur la plaque équatoriale au centre de la cellule.
  • L'anaphase I, avec la séparation des chromosomes homologues.
  • La télophase I, avec la reformation d'une membrane nucléaire autour du matériel nucléaire et la première cytocinèse (étranglement du cytoplasme qui aboutit à la formation de deux cellules).

Une seconde division (non pleinement illustrée ici) va avoir ensuite lieu, pendant laquelle les chromatides soeurs des chromosomes vont se séparer, pour aboutir à la formation d'une tétrade. Au départ, les tétrades sont entourées par un revêtement de callose. Chaque tétraspore va ensuite sécréter une paroi polysaccharide, mais qui va ensuite être imprégnée par un polymère extrêmement résistant formé d'unités de caroténoïdes, la sporopollénine. Sous cette paroi externe, appelée exine, va se mettre en place une seconde paroi pectocellulosique interne, l'intine, lorsque les jeunes grains de pollen seront libérés dans la lumière du sac pollinique.

La dernière phase de la formation d'un grain de pollen mature peut alors avoir lieu. Le noyau haploïde va se diviser en noyau végétatif et noyau génératif. Le noyau génératif s'entoure d'une membrane pectocellulosique, pour se séparer du noyau végétatif. A ce stade, le grain de pollen comporte deux cellules, qui constituent un gamétophyte mâle réduit à sa plus simple expression, si on le compare à celui des bryophytes ou des ptéridophytes.

 

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