Opportunity inspecte la météorite avec les instruments de son bras robotique

L'autre type de météorite "martienne" (suite)

En elle-même, la météorite d'Opportunity, qui est la première météorite a avoir jamais été trouvé à la surface d'une autre planète que la Terre, n'intéresse pas vraiment les scientifiques. Même si les météorites métalliques ne représentent que 2 % du total des météorites qui tombent sur Terre, les chercheurs en possèdent un nombre suffisamment important dans les musées et les laboratoires terrestres pour pouvoir assouvir leur soif de connaissance.

La météorite découverte par Opportunity peut néanmoins fournir des informations essentielles sur l'activité de son lieu de découverte, Terra Meridiani. Ainsi, la surface de la pierre est brillante, alors que les météorites métalliques s'oxydent en général très vites, même en présence d'une très petite quantité d'eau. Il semble donc que le niveau d'altération soit très faible sur Terra Meridiania (à moins bien sûr que la météorite soit tombée très récemment, ou que sa surface ait été polie par les sables).

Le nombre de météorites que le rover pourrait trouver donnera aussi de précieuses indications sur le niveau de sédimentation ou d'érosion. Si les particules de poussières et de sables continuent de recouvrir la surface de Meridiani, de nombreuses météorites devraient être enterrées. A l'inverse, si la surface est en permanence décapée par les vents, la quantité de météorites exposées à l'air libre devrait être importante. De plus, selon leur taille, les météorites pourraient indiquer si elles sont tombées à une époque ou l'atmosphère était plus dense. Actuellement, l'atmosphère martienne, très ténue, ne pourrait pas freiner une météorite, et cette dernière laisserait un cratère d'impact derrière elle. Au contraire, une atmosphère plus épaisse rendrait l'atterrissage plus doux.

Go !En savoir plus : Spirit et Opportunity

Crédit photo : © NASA/JPL

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